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Photo du rédacteurBarbara Remy

La Puissance de la Joie (Frédéric Lenoir)

Dernière mise à jour : 30 nov. 2022







Une des questions fondamentales de la vie est "Comment être heureux ?"

Frédéric Lenoir aborde le sujet dans son livre et en voici quelques pistes !

Tout d'abord, il faut différencier le plaisir, le bonheur et la joie.


Le plaisir

Il est lié aux désirs du quotidien. Manger, boire, voir un ami. Cela apporte de la satisfaction. Mais le plaisir est de courte durée.

On éprouve du plaisir à manger du chocolat ou à faire une soirée mais toutes les bonnes choses ont une fin et leurs limites.


La voie du plaisir sans fin n'est donc pas une bonne idée pour atteindre le vrai bonheur... !


Le bonheur

Les philosophes de l'Antiquité cherchaient à résoudre ce mystère et, dans une certaine logique, ont déduit que le bonheur doit dépendre le moins possible de causes extérieures pour être durable.


On parle alors de sagesse : notre bonheur dépend de nous, de notre vie intérieure et non de l'extérieur. Comme tout concept c'est un idéal, quelque chose vers lequel on doit tendre sans forcément l'atteindre exactement.

Le bonheur est notre perception globale de notre vie. C’est quelque chose de profond, de durable.


Parlons maintenant de la joie !

Frédéric Lenoir la décrit très bien :


"L'amoureux en présence de l'être aimé, le joueur en l'instant de la victoire, l'artiste devant sa création, le chercheur au moment de la découverte ressentent une émotion plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur, une émotion qui emporte tout l'être et qui devient, à travers milles facettes, le suprême désirable. La joie porte en elle une puissance qui nous bouscule, nous envahit, nous fait goûter à la plénitude."


Alors comment apprivoiser la joie ? Malheureusement, elle ne se commande pas comme le plaisir et ne se construit pas comme le bonheur.

La joie est spontanée, intense !



Spinoza a une approche plutôt concrète de ce qui nous cause de la joie !

" Chaque chose, selon sa puissance d'être, s'efforce de persévérer dans son être" (Spinoza, Éthique).


En d’autres termes, l’élan de la nature est d’évoluer, de grandir. C'est le principe même de la vie. C'est donc dans la nature des choses de développer sa puissance vitale, d'avancer. Toujours d'après Spinoza, lorsque l'on rencontre des situations ou personnes qui nous empêchent d'agir (notre puissance vitale ) ou de grandir cela nous crée de la tristesse. A l'inverse, lorsque l'on rencontre des personnes et situations qui nous permettent de nous perfectionner, d'augmenter notre puissance de vie, de nous accomplir, nous ressentons de la joie.

Nous ressentons de la joie dans la réussite, la victoire, quand on fait des rencontres qui nous font grandir, lorsque l'on comprend mieux quelque chose de la vie... Bref quand on avance !


De plus, Spinoza différencie les joies passives et les joies actives.

Les joies passives ne dépendent de nous qu'en partie tandis que les joies actives dépendent totalement de nous.


Les joies dont nous sommes la cause sont beaucoup plus intenses puisqu'elles nous permettent de nous accomplir.


Chacun de nous est différent et s'accomplit différemment. En portant attention à ce qui provoque de la joie en nous et d'autant plus aux joies actives, nous multiplions nos chances d'être heureux. Un exercice expliqué dans le livre me semble utile à cela. Le soir avant de dormir, trouvez 5 choses qui vous ont rendus joyeux dans la journée. Retenez ces choses la et tentez de les multiplier.

Attention, manger provoque du plaisir mais sur le long terme pas de la joie à multiplier puisqu'avec excès il n'est pas bon pour la santé.

La joie peut être provoquée par l'observation de la nature, un moment partagé, un effort physique qui cause du bien être, la satisfaction d'avoir atteint un objectif...


Ce qui est le plus dur sur ce chemin et d'apprendre à se connaître soi même. Pour une même situation, observez votre nature selon vos réactions.


Ex: Dans une situation conflictuelle, si vous ne faites rien et que vous vous sentez triste c'est peut être car votre nature est de ne pas vous laissez faire et vice versa. Si vous êtes dans l'action, dans le conflit et que vous ressentez de la tristesse, essayez d'être en retrait pour voir. Cherchez votre place. Cherchez votre propre recette au bonheur.


Nous nous construisons une image de nous même selon l'image que les autres nous renvoient et selon nos croyances d'enfance. Il faut du temps à chacun d'entre nous pour trouver notre vraie nature. La est le chemin vers la joie, selon Spinoza.


Comme dit Nietzsche: « Deviens qui tu es »


Auteure: Barbara REMY

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