Suite à la lecture d’un chapitre de Lise Bourbeau (L’acceptation des autres, dans le livre La puissance de l’acceptation) je découvre la technique du miroir. Ce qui nous insupporte chez les autres, c’est ce que nous nous contrôlons à ne pas être et par conséquent, ce que nous sommes mais que nous rejetons. Oui ça fait mal, mais c’est toute la force de Lise Bourbeau, mettre en lumière nos ombres pour les dissiper. Un grand Merci à elle, que je chéris pour tous les sauts de conscience qu’elle m’a permis.
Reprenons. Par exemple: je détestais les gens égoïstes, car l’on m’a éduqué à être altruiste et j’accorde une attention particulière à ne pas être égoïste. Donc, sachant que je met une certaine énergie constante à ne pas être égoïste, comment puis-je accepter que quelqu’un d’autre se le permette ? Néanmoins, grâce à la découverte de mes blessures de l’âme (Les 5 blessures de l’âme de Lise Bourbeau), j’ai pris conscience que j’étais énormément tournée vers les autres par peur de perdre ou de blesser.
Un après-midi, alors que je discute avec mon chéri et son ami, les deux m’expliquent que lorsqu’ils sont en groupe et que l’on s’ennuie, il peut leur arriver de proposer de faire des activités qu’ils n’ont pas envie de faire. Je suis très étonnée, quelle idée ?!
Pour eux, c’est quelque chose de naturel. D’ailleurs, ils me disent qu’il trouve ça égoïste de ma part, de ne pas faire de même. Ayant une grande confiance en leur bonté d’âme, je comprends tout à coup quelque chose. Je découvre alors, ma part d’égoïsme.
Comme nous faisons partie d’un Tout, le Tout étant composé de l’énergie Yin (féminine) et Yang (masculine), ces deux énergies à la fois complémentaires, indissociables et contraires tout comme le chaud ne peut exister sans le froid, et le bon sans le mauvais. Si comme le Tout, nous avons les deux énergies, nous sommes forcés d’être altruiste ET égoïstes à la fois, patient et impulsif.
Alors, nous pouvons voir les traits de personnalité comme cela:
On peut donc déduire que mon comportement face à l’ennui du groupe est plus égoïste qu’eux deux. Donc, quand je juge que le comportement de quelqu’un égoïste c’est comparé à moi. C’est donc mon égo qui juge et compare. Mon égo pense alors « Je n’aurais pas fait comme cela ». Les traits de personnalité ne sont donc pas absolu comme cela: « il est égoïste » « il est altruiste » mais plutôt relatif et souvent comparé à soi.
Prenons un autre exemple pour aller plus loin dans le raisonnement.
Avant, je détestais les gens passifs. En miroir, cela signifie que j’ai porté une attention particulière à ne pas (ou plus) être passive. Cela se traduit par une tendance à tout faire, tout de suite. Lorsque j’observe quelqu’un se prélacer alors qu’il a des tâches à faire; cela m’énerve car je pense qu’il ne faut pas agir comme cela. Je me dis « si tout le monde faisait ce qu’il avait à faire, le monde irai mieux ». Ce que je me cache à moi-même, à ce moment-là, c’est mon incapacité à être passive. Je jauge mon comportement comme normal, comme référentiel. Ce que j’ignore, c’est que je juge le comportement de l’autre de cette manière, non pas parce qu’il manque d’efficacité (comme je pourrais le croire, ou plutôt comme l’égo pourrait le croire) mais plutôt parce qu’il met en avant mon manque de passivité (capacité à lâcher prise face à un problème ou une tâche). Cela ne signifie pas que la personne en face de moi agit pour son plus grand bien de cette manière mais plutôt que si elle m’agace c’est parce qu’elle me montre quelque chose que je dois accepter et developper en moi.
Faisant parti du Tout, je peux accepter les parts de moi-même que j’ai cru mauvaises. Pour retrouver l’Unité, je peux être Tout à la fois.
Auteure: Barbara REMY
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